Après avoir lu, "les entretiens" de Confucius, je suis tombée par hasard sur ce livre qui allait m'accompagner pour un AR sur Paris en TGV.
Ce livre, écrit par un romancier amateur de Chine ancienne, nous décrit ce qu'aurait pu être la vie de Confucius, son quotidien, son ambition, ses disciples, ses regrets et sa postérité. On y découvre un homme simple, humble et vertueux, "un homme de bien", on y découvre ses tristesses et ses colères. Un être humain, dans un contexte historique guerrier, qui a découvert le pessimisme à la fin de sa vie, après avoir toujours plaidé pour l'optimisme. Livre facile à lire.
"Mais la chose qu'on attend depuis longtemps, si longtemps, même, qu'on finit par oublier le moment où ce désir est né en soi, et qu'on a tout misé pour obtenir, au point d'y consacrer toute son énergie, cette même chose, quand on l'obtient, paraît dérisoire et à tout le moins beaucoup plus modeste que l'idée qu'on s'en faisait ; puis une fois ce but atteint, on s'aperçoit qu'on a franchi une étape, ce qui fait prendre conscience du temps qui passe et de l'approche de la mort ; et enfin, quand un but a été atteint, on cesse d'y rêver ; or rêver est nécessaire, sans rêve il n'y a ni dépassement de soi ni espoir, et sans dépassement de soi ni espoir, il n'a plus de désir et l'homme sans désir devient un arbre mort, tout juste bon à couper. C'est pourquoi, quand on a atteint son but, il faut absolument s'en fixer un autre et s'inventer un autre rêve.
Dans la vie, il faut toujours avancer et ne jamais s'en tenir à ce qu'on veut et qu'on peut perdre d'un jour à l'autre. Même si on estime avoir tout obtenu ou ne rien pouvoir obtenir, il faut apprendre à continuer de rêver."